Sommaire
Planifier un roman : quel plan pour écrire un roman ?
Cette organisation fait pleinement partie du processus d’écriture bien qu’il ne s’agisse pas de noircir des pages. Le plan détermine ce qui composera le roman. Il permet ainsi de ventiler les informations données au lecteur et de gérer l’avancée de l’intrigue.
Il est important de procéder à cette réflexion dès que la trame générale du roman se précise. Rétablir une méthodologie rigoureuse alors que l’écriture est entamée s’avère complexe et fastidieux, mais cela n’est cependant pas chose impossible. L’établissement du plan intervenir surtout dès que l’auteur en ressent la nécessité. Ce plan se prépare sur papier ou bien grâce à des outils digitaux qui disposent de fonctionnalités adaptées à un travail professionnel d’écriture.
La Question du genre du roman et du lecteur
Pour établir le plan de son roman, l’auteur doit s’interroger sur son sujet et sur son destinataire. Ces deux aspects permettent de gérer le flux de l’écriture car on ne rédige pas une autobiographie ou un thriller de la même manière. L’auteur pourra ensuite se plonger dans son histoire et réfléchir aux enjeux de l’intrigue.
Les codes et les attentes du lecteur
La littérature se compose de différents genres qui répondent à des codes précis. Ces repères aident l’auteur à mieux appréhender l’univers de son roman. Ils sont aussi très précieux pour le lecteur car ils composent son horizon d’attente. En ouvrant un roman policier, le lecteur s’attend à retrouver des codes typiques tels que le meurtre, l’enquête et l’arrestation du meurtrier. Ce schéma classique peut servir de référence dans le processus d’élaboration de l’intrigue du roman. Cette réflexion vaut pour tous les genres littéraires et elle sera d’autant plus importante si l’auteur entame l’écriture d’une saga ou prévoit plusieurs tomes pour raconter son histoire.
Le point de vue
Un roman autobiographique s’écrit plutôt à la première personne. Un récit fantastique peut en revanche utiliser un point de vue interne par le biais d’un personnage-narrateur. Un roman d’amour peut encore s’écrire à la troisième personne et suivre la trajectoire de plusieurs personnages.
Déterminer le type de focalisation est important car il affecte la structure du roman et la chronologie des actions. Le schéma narratif varie selon que l’intrigue relate des faits passés ou se déroule de manière complètement linéaire.
Quel lectorat ?
Il convient aussi de déterminer à quel lecteur s’adresse le roman. Les textes appartenant à la littérature de jeunesse possèdent un rythme et des centres d’intérêt très éloignés des romans historiques par exemple. Ces deux types d’œuvres n’exigent pas non plus pour l’auteur le même niveau de recherche sur les personnages et sur l’époque du récit. En outre, la structure des chapitres, leur densité, le vocabulaire et le niveau de langue s’adaptent au destinataire du roman. En effet, un auteur écrira différemment pour des adolescents ou pour des latinistes aguerris car ces deux lectorats ont des attentes propres en termes de fluidité de lecture et de contenu.
Créer la structure narrative d’un roman
Cette étape est un prélude indispensable pour la majorité des auteurs. D’ailleurs, s’il existe des cours pour apprendre à écrire, les premières leçons expliquent notamment comment structurer son histoire pour intéresser son lecteur de bout en bout. Établir un plan de rédaction exige de suivre une méthodologie stricte et de procéder étape par étape. Inutile de se précipiter, concevoir un sommaire précis demande plusieurs heures, voire plusieurs jours.
Découper son roman
La première phase consiste à séquencer son roman du début à la fin. En général, un tel texte se découpe en parties qui elles-mêmes se divisent en chapitres, eux-mêmes scindés en plusieurs blocs. Apprécier la structure globale de son roman permet de commencer à détailler les étapes narratives fondamentales et de placer les actions à des endroits appropriés. Si l’on reprend l’exemple du roman policier, le crime surviendra assez rapidement, l’enquête prendra un nombre de pages conséquent au milieu de l’œuvre tandis que la découverte du meurtrier n’arrivera qu’à la fin du texte. Dresser un sommaire permet d’équilibrer les parties et de mettre en évidence les vides et les manques à combler pour faire progresser l’intrigue.
Construire le squelette du roman
La seconde phase permet d’affiner le plan sous la forme d’un canevas. À ce stade, il est conseillé de dresser un tableau à double entrée et de le compléter progressivement. Chaque ligne correspond à un chapitre du roman. Une première colonne indique le numéro du chapitre, la colonne suivante précise son titre, viennent ensuite un court résumé de l’action, puis le décor, les personnages présents, la durée de l’action ainsi que le nombre de mots à écrire. Une dernière colonne sert à noter les remarques diverses ou à pré-rédiger. Ce tableau sert donc de pense-bête tout au long de la rédaction.
Développer les personnages
Un roman n’est pas qu’une succession d’actions. Décrire physiquement et psychologiquement les personnages permet au lecteur d’en avoir une image précise. Développer leur passé et leurs enjeux personnels leur donne de la densité et de l’humanité. Ces paragraphes offrent ainsi une respiration dans le déroulé de l’histoire tout en approfondissant des intrigues secondaires. Le roman en sera alors d’autant plus intéressant car le lecteur s’attachera aux personnages et aura envie de suivre leurs aventures.
Décrire l’univers du roman
Écrire quelques lignes ou quelques paragraphes sur l’environnement visuel et sonore de chaque action accentue la dramaturgie. Ces aspects doivent intégrer le plan car il faut les introduire au bon moment, à la découverte d’un nouveau décor par exemple ou bien dès le premier chapitre, dans le cas d’un roman de science-fiction qui se déroulerait dans un univers atypique. Détailler le décor, mais aussi les odeurs, les couleurs et les sons, participe à la création d’une atmosphère authentique. Cette description donne aussi le ton de la scène. Ainsi, l’impact d’un dialogue sera différent s’il se déroule dans un restaurant bruyant en plein jour ou de nuit dans une ruelle déserte et silencieuse. Plus l’univers sera présenté de manière cohérente et pertinente, plus le lecteur adhérera aux péripéties des personnages.
Les outils informatiques de l’auteur
Aujourd’hui, les auteurs privilégient le traitement de texte informatique plutôt que le papier. Les éditeurs demandent en effet de plus en plus à recevoir les romans par voie numérique et la publication en ligne se développe rapidement, imposant désormais le passage au digital. Des outils très performants sont maintenant à disposition des auteurs pour les aider à gérer à la fois la création du squelette et la rédaction elle-même de leurs romans.
Scrivener
Bien que ce logiciel soit payant, son avantage est de combiner documentation et écriture. Ainsi, grâce à un dossier Recherche, Scrivener stocke les sources écrites et visuelles. Un dossier Ébauche permet de rédiger le texte du roman. Ce dossier est lui-même subdivisé en chapitres, contenant chacun des fichiers de documentation spécifiques.
De plus, Scrivener est disponible sur les environnements Mac, PC et Linux. Très complet, ce logiciel est particulièrement recommandé pour les romans historiques qui exigent de consulter fréquemment ses sources d’informations.
Scribbook
Le premier atout de ce logiciel est d’être en ligne, donc utilisable à distance, depuis différents ordinateurs. De plus, il possède une option offline pour continuer à écrire même sans réseau.
Résolument tourné vers l’univers du roman, cette plateforme française contient des canevas ainsi que des fiches sur les lieux et les personnages. Un outil de création de plan permet de structurer le roman et de travailler sur la chronologie de l’intrigue. Un espace est également dédié aux sources d’informations et accueille des photos, images et ressources textuelles.
OpenOffice
Les plus réticents à rédiger en ligne ou à investir dans un logiciel professionnel peuvent parfaitement travailler gratuitement avec OpenOffice (Writer et Calc). L’avantage de ces deux logiciels est d’être déjà largement utilisé par le grand public. De plus, Writer dispose de nombreuses fonctionnalités très pertinentes pour écrire un roman. En effet, il est tout à fait possible d’enregistrer des sources d’informations, de créer des chapitres, de les numéroter automatiquement ou encore d’intégrer une table des matières dynamique. Des options Notes, Commentaires, Repère ou encore Pense-bête permettent d’agrémenter le texte au-fur-et-à-mesure.
Se lancer dans l’écriture d’un roman est un travail de longue haleine qui exige d’adopter une bonne méthodologie dès le départ et de la suivre avec rigueur. Esquisser les grandes lignes de la trame narrative sous la forme d’un plan de rédaction constitue une phase fondamentale intervenant juste après la naissance de l’idée. Affiner ensuite le contenu de l’intrigue sans rédiger intégralement chaque chapitre permet de calibrer et d’harmoniser la progression de l’histoire. Pour parvenir à écrire un roman, il existe des logiciels professionnels réunissant les outils indispensables à tout écrivain. Ces outils intègrent les phase de préparation et de rédaction. Quel que soit le genre du roman, suivre étape par étape ce processus est fortement conseillé pour captiver le lecteur de la première à la dernière ligne.
Débuter l’écriture d’un roman demande l’élaboration préalable d’un plan de rédaction qui détaille le contenu de chaque chapitre.